Aider mon ado à devenir autonome

Il est où le bon temps où notre enfant chéri avait besoin de nous, et nous étions si heureux (se), de pouvoir y répondre en bon papa ou bonne maman. Ils sont où ces moments où nous pouvions apporter notre savoir, notre soutient à un ange qui nous regardait avec ses yeux pétillants.
 
Il est passé… le chérubin est devenu ADOLESCENT…. Ce mot si chargé de sous-entendus...Et il nous fait bien sentir qu’il n’a plus besoin de nous, ou plutôt qu’il ne pense à nous que quand il a besoin.
 
Enfin !! Ça c’est ce que nous pensons, ressentons.
Parce que derrière cette soif d’autonomie, il découvre ses propres limites, celles de ce qu’il peut faire seul, veut faire seul et celles qu’il ne peut encore franchir, celles pour lesquelles il faudra grandir encore.
 
En tant que parents nous avons tendance à saboter ce processus d’autonomisation de notre enfant. Et pour cause, comment savoir à quel moment il a réellement besoin de nous et surtout lui faire comprendre que ce n’est pas « là maintenant immédiatement tout de suite » comme il peut souvent nous le faire sentir ?
 
Donc notre adorable progéniture, devenue Adolescent, veut être autonome et nous le voulons aussi MAIS Il a encore besoin d’aide et dans ce cas nous ne pouvons nous empêcher d’être donneur de leçon et de faire à sa place (par exemple pour des démarches administratives, pour lui chercher un stage… il suffit de voir sur LinkedIn les parents affichant fièrement le CV du bambin en sollicitant leur réseau).
 
Et là, et bien nous ne l’aidons pas à devenir autonome et il nous le reproche, tout en ne sachant pas comment le devenir. Et les conflits, les remarques parfois très dures s’installent.
 
Alors comment fait-on ?
 
Le « tout de suite, là, vite c’est urgent », on n’y répond que si c’est vraiment urgent. Autrement on lui explique qu’il peut attendre et on planifie le bon moment avec lui pour en parler, pour faire et on respecte ce planning. De ce fait, il apprendra à prioriser ses « urgences ».
 
S’il ne peut pas, on lui montre qu’il peut, même si les premières fois on le fait avec lui (comme quand il était petit et qu’il a appris à faire du vélo – nous étions si fiers). Soyons-le encore lorsqu’il essaie pour la première fois de repasser son t-shirt qu’il veut ABSOLUMENT mettre tout de suite.
 
S’il ne sait pas, on lui propose de chercher par lui-même, de se renseigner et de partager ensemble le fruit de ses recherches que nous compléterons.
 
Et s’il fait une erreur ?
 
Est-ce si grave ???? Plutôt que de lancer des « je te l’avais dit », « tu vois que tu as encore besoin de moi »…. On le rassure, on lui explique une solution possible pour la prochaine fois, on lui propose de nous demander notre aide si besoin…. Et on l’aide s’il en fait la demande.
 
Et s’il ne fait pas comme nous ?
 
Est-ce si grave ??? Si sa méthode lui convient et que l’objectif est atteint. Il aura fait preuve de créativité et d’autonomie.
En agissant ainsi il saura qu’il peut s’appuyer sur nous, ses parents, et sera plus enclin à demander car il saura que ce sera dans l’accompagnement et non dans le conflit.
 
N’ayons pas peur de son désir d’autonomie, accompagnons-le pour bien avancer dans la vie ! Car au fond de nous, nous savons que nous existerons toujours pour lui… comme nos parents sont toujours là, dans nos pensées, dans nos vies ou dans nos cœurs… même en cas de conflit.
 
Pour aller plus loin : "Petit décodeur illustré de l'ado en crise" aux éditions Mango.

Autres articles qui pourraient vous intéresser